explorez le Pérou hors des sentiers battus

explorez le Pérou hors des sentiers battus


© crédit photos @lesjanheureux

Et si nous embarquions ensemble au Pérou ? Pour se faire, suivons Léandre et Mario. Connus sous le pseudo les Jan heureux, Léandre et Mario sont deux frères animés par un rêve : celui de faire le tour du monde en stop. Leur philosophie ? Voyager au gré des rencontres et se laisser porter par de nouvelles expériences. Passionnés par la nature, l’histoire et les grands espaces, ils se sont lancé le défi de parcourir le monde en mode slow travel. Adeptes de la mobilité douce, ils ont commencé leurs aventures dans les pays scandinaves avant de mettre le cap sur l’Amérique. Du nord au Sud, ils ont multiplié les rencontres jusqu’à leur arrivée au Pérou où nous les retrouvons. Là-bas, bien qu’attirés par l’emblématique Machu Picchu, ils ont décidé de sortir des sentiers battus et de se lancer dans le trek du Choquequirao, une cité inca surnommée la « sœur sacrée du Machu Picchu ». Retour sur leur expérience unique, riche en conseils et astuces pratiques. Ils nous disent tout :

Quand on a commencé ce trek vers Choquequirao, on savait que ce serait une aventure hors du commun, mais on était loin d’imaginer tout ce que l’on vivrait : des rencontres inattendues, des paysages à couper le souffle, des sacs bien trop lourds… et une mésaventure malodorante avec un putois. Voici notre carnet de bord avec des anecdotes, des galères (toujours drôles avec du recul) et quelques astuces pratiques pour vous lancer dans ce trek inoubliable !

Bien préparer son trek à Choquequirao

Partir à l’aventure pour découvrir Choquequirao, c’est s’engager dans un voyage unique à travers les Andes péruviennes, où chaque étape révèle des paysages spectaculaires et des rencontres mémorables. Ce site inca, souvent comparé au célèbre Machu Picchu, reste encore préservé du tourisme de masse, offrant aux randonneurs des paysages grandioses, des défis physiques et une immersion unique. Toutefois, ce trek exige une véritable préparation, surtout en ce qui concerne l’itinéraire, car il peut se transformer en une véritable épopée. Entre ajustements de dernière minute et décisions spontanées, notre aventure illustre à merveille comment un itinéraire bien pensé peut ouvrir la voie à des moments inoubliables.

Avant le trek : de Huancayo à Cachora

Deux jeunes hommes heureux sur leur emplacement de bivouac
© crédit photos @lesjanheureux

Tout a commencé à Huancayo, où nous faisions du stop depuis plusieurs jours. Après une longue route, nous arrivons enfin à Cachora vers 23h, le village de départ du trek vers Choquequirao. Après une nuit en tente, nous faisons du stop et un taxi avec un couple d’Allemands s’arrête. Et voilà que nous faisons la rencontre de Kyra et Jonas, qui partaient justement pour le trek du Choquequirao !

Dans la voiture, ils nous parlent de leur plan : commencer par le trek du Choquequirao pour continuer jusqu’au Machu Picchu. Nous n’avions pas prévu ça, mais leur enthousiasme fut contagieux et nous avons décidé, sur un coup de tête, de nous lancer dans cette folle aventure. Problème : nous avions organisé nos sacs pour n’en porter qu’un seul et laisser l’autre en dépôt, mais comme nous ne reviendrions pas sur nos pas, il a fallu tout réorganiser, au milieu d’un restaurant, sous le regard amusé de la gérante. Merci à elle pour son sourire et ses encouragements qui nous ont donné la motivation de partir !

Jour 1 : de Cachora à Santa Rosa, une descente raide et un refuge salvateur

Vue surplombante sur la rivière río Urubamba
© crédit photos @lesjanheureux

Le trek commence avec une descente impressionnante de Capuliyoc à la rivière. Le paysage est magnifique, mais la raideur du chemin met nos genoux à rude épreuve. Nous avions prévu de dormir près de la rivière, mais on nous met en garde contre les nuées de moustiques. Résultat : nous décidons de continuer jusqu’à Santa Rosa, un refuge un peu plus haut.

Cette montée de deux heures, avec 15 kilos sur le dos, a été épuisante. Mais quel bonheur d’arriver au refuge, où nous retrouvons Kyra et Jonas. Nous partageons un repas simple, mais délicieux : Arroz a la Cubana (riz, bananes plantains et œuf sur plat). Après une journée pareille, c’était un festin.

Jour 2 : de Santa Rosa à Choquequirao, à la conquête des ruines incas

Le lendemain, nous nous levons tôt pour entamer une montée assez raide jusqu’à Marampata, le dernier point de ravitaillement avant les deux prochains jours. En chemin, nous croisons Nicolas, un Français qui termine son trek en solo. Nous prenons le temps de discuter, ce qui nous met un peu en retard, mais puisque chaque rencontre en vaut la peine, nous ne le regrettons pas. 

À Marampata, nous achetons des provisions et demandons au refuge de cuire quelques œufs pour la route. Ensuite, direction Choquequirao ! Quand nous arrivons enfin au campement en fin d’après-midi, nous sommes exténués, mais nous décidons quand même de visiter le site. Et nous ne le regrettons pas : découvrir ces ruines majestueuses au coucher du soleil, seuls au monde, c’était magique.

Après ce moment hors du temps, nous repartons du site inca quand nous apercevons un animal au loin. Une poule ? Un chat ? Nous nous approchons… et l’animal, un putois, nous asperge. L’odeur était insoutenable. Même après plusieurs jours (et plusieurs douches !), nos affaires en gardaient des traces. Une anecdote qui a rendu notre trek à Choquequirao mémorable, mais qu’on ne souhaite à personne !

Jour 3 : de Choquequirao à Maizal, une journée infernale

Vue sur les ruines de Choquequirao
© crédit photos @lesjanheureux

Ce troisième jour est sans doute le plus dur : 1 300 mètres de dénivelé en descente et en montée. La journée commence tôt, mais nous perdons du temps à chercher le chemin. Finalement, nous croisons un guide qui nous indique une petite piste à peine visible.

Nous avançons avec difficulté, entre fatigue, sacs lourds et un peu de tension due aux derniers jours de trek et… au putois ! Heureusement, les paysages sont magnifiques et apaisants et un bain de pieds dans une rivière nous redonne un peu d’énergie.

Le chemin est long, mais nous finissons par arriver de nuit au camping de Maizal. Et là, surprise : nous retrouvons Kyra et Jonas ! Nous partageons un repas et nous nous amusons des mésaventures qui ont ponctué notre trek à Choquequirao et, notamment de l’odeur tenace du putois qui colle à la peau de Léandre.

Jour 4 : de Maizal à Yanama, le dernier effort

Pour cette dernière étape, nous décidons de partir avec Kyra et Jonas. La montée est raide, mais la vue sur la vallée depuis le sommet est à couper le souffle. Une fois au village de Yanama, nous prenons un hébergement simple, mais confortable.

Fatigués par les jours précédents, nous décidons de ne pas poursuivre jusqu’au Machu Picchu à pied. En effet, pour atteindre le célèbre site inca, il faut compter encore 4 à 5 jours de marche, entre 90 et 115 kilomètres, selon l’itinéraire emprunté, séparent Choquequirao du Machu Picchu. Nous optons alors pour une autre aventure : du stop dans un pick-up avec des mineurs qui descendent dans la vallée. Quatre heures de route cahoteuse, mais avec des vues incroyables. 

Nos conseils pratiques pour réussir son trek du Choquequirao

Une chose est sûre : ce trek restera gravé dans nos mémoires. Entre les rencontres, les paysages spectaculaires et les imprévus (coucou le putois), ce fut une expérience unique !

Deux jeunes randonneurs face au Choquequirao
© crédit photos @lesjanheureux

Quelle est la meilleure période pour faire le trek du Choquequirao ?

La meilleure période pour faire le trek du Choquequirao s’étend de mai à octobre, pendant la saison sèche, où la pluie quasi inexistante rend l’expérience plus agréable. De novembre à avril, la saison des pluies complique le trek avec des sentiers glissants et des risques de glissement de terrain. S’il est possible de faire le trek malgré tout, par mesure de sécurité, il est conseillé de faire une ascension guidée durant cette période.

Comment bien organiser son trek du Choquequirao ?

Si vous envisagez de réaliser le trek du Choquequirao en autonomie, il vous faudra disposer à minima d’une tente, un matelas et des bâtons de randonnée, vous pourrez les louer à Cusco. Nous vous recommandons la boutique « Speedy Gonzalo », où vous pourrez louer tout le nécessaire pour votre aventure à des prix abordables. La boutique est tenue par une vieille dame adorable qui vous accueillera chaleureusement ! Ensuite, nous vous conseillons de préparer votre sac à dos avec soin : emportez le strict minimum tout en incluant des vêtements chauds pour les nuits fraîches. Gardez à l’esprit que 15 kilos sur le dos deviennent rapidement très lourds, surtout avec les dénivelés importants du parcours. Planifiez également vos provisions : l’eau et la nourriture sont essentielles, car certaines sections du trek offrent peu de points de ravitaillement.

Deux jeunes randonneurs heureux en haut d'une montagne
© crédit photos @lesjanheureux

Notez également que les descentes sont particulièrement raides, vos genoux seront mis à rude épreuve. Les bâtons de randonnée sont fortement recommandés : ils pourraient littéralement sauver votre trek ! Enfin, dernier conseil et pas des moindres ! Laissez-vous porter par les rencontres : des compagnons de route inattendus, comme le furent Kyra et Jonas pour nous, peuvent rendre votre aventure encore plus mémorable !

Si vous ne vous sentez pas de faire le trek du Choquequirao en autonomie, il est tout à fait possible de le réaliser au sein d’un groupe organisé. Dans ce cas, vous ne vous occuperez ni du transport des affaires, ni de la cuisine, puisque des mules sont utilisées pour transporter les sacs et des guides préparent les repas chaque soir. Ces groupes offrent un confort bien plus important, avec des repas chauds préparés tous les jours, des guides pour vous accompagner sur les sentiers et des mules pour alléger vos sacs. Cependant, cette option implique un budget plus conséquent et une autonomie limitée, car vous serez dépendant du groupe et de ses horaires. Cependant, cela peut s’avérer une bonne option si vous souhaitez un peu plus de confort et moins de stress logistique, tout en bénéficiant de l’expertise d’un guide local.

Comment rejoindre le départ du trek du Choquequirao ?

Pour rejoindre Cachora, le point de départ du trek du Choquequirao, depuis Cusco, vous pouvez prendre un bus au terminal de Cusco en direction d’Abancay. Le trajet dure environ 5 heures et coûte entre 20 et 40 soles par personne (soit environ 5 à 10 euros). Pensez toutefois à demander au chauffeur de vous déposer à l’intersection de la route menant à Cachora. À cet endroit, des taxis seront disponibles pour vous conduire jusqu’au village pour un tarif d’environ 20 soles (environ 5 euros).

Vue sur la cordillère des Andes
© crédit photos @lesjanheureux

Si vous terminez le trek du Choquequirao à Yanama, vous pourrez emprunter le colectivo quotidien qui relie le village à Santa Teresa, d’où il est possible de regagner Cusco. Le trajet entre Yanama et Santa Teresa dure environ 3 heures et coûte entre 15 et 30 soles par personne (environ 3 à 7 euros), en fonction de l’affluence. Pour rappel, les colectivos sont des sortes de taxis collectifs reliant différentes localités, avec des tarifs dégressifs en fonction du nombre de passagers à bord.

Quel budget pour faire le trek du Choquequirao ?

Faire le trek du Choquequirao peut s’adapter à différents budgets selon vos choix d’hébergement et de ravitaillement. L’entrée au parc coûte 70 soles (environ 28 euros). À Santa Rosa, vous avez la possibilité de passer la nuit en refuge pour 15 soles (environ 3,80 euros) ou de poser votre tente pour 5 soles (environ 1,20 euros). À Marampata, le dernier point de ravitaillement avant Choquequirao, un repas complet (entrée et plat) vous reviendra à 15 soles (environ 3,80 euros). Cependant, les produits vendus dans la supérette, transportés par mules, restent coûteux et offrent peu de choix. Notre astuce : demandez aux restaurants locaux de cuire des œufs et des pommes de terre !

Une fois arrivés à Choquequirao, le camping est gratuit, mais les douches sont froides. Sur le chemin du retour, lors d’un arrêt à Maizal, vous pourrez poser votre tente gratuitement. Une douche chaude coûte 10 soles (environ 2,50 euros) et une nuit en refuge est proposée à 40 soles (environ 10,30 euros).

Souscrire une assurance voyage

Souscrire une assurance voyage n’est pas obligatoire pour voyager au Pérou, mais elle reste néanmoins fortement recommandée, notamment si vous envisagez de faire le trek du Choquequirao ! Ce type d’aventure comporte des défis spécifiques comme le mal des montagnes. Il ne faut pas oublier que le site du Choquequirao est perché à plus de 3 000 mètres d’altitude ! Souvent sous-estimé, le mal des montagnes peut pourtant provoquer des symptômes comme des maux de tête, des nausées ou des vertiges. En cas de complications, une assurance voyage peut couvrir les frais médicaux par exemple. Même si vous êtes en bonne santé, ce genre de précaution vous permettra de partir l’esprit tranquille. À l’étranger, tout peut arriver et mieux vaut être préparé pour profiter pleinement de votre séjour !

Randonneurs prenant un selfie devant la cordillère des Andes
© crédit photos @lesjanheureux

Un grand merci à Léandre et Mario, alias les Jan Heureux dont vous pouvez suivre les aventures sur Instagram et sur YouTube, pour nous avoir embarqués avec eux dans cette aventure incroyable à travers les sentiers du Choquequirao. Entre paysages à couper le souffle, anecdotes mémorables et conseils pratiques, leur expérience illustre parfaitement la richesse et les défis de ce trek hors du commun. Vous l’aurez compris, le Choquequirao vous promet des souvenirs impérissables. Alors, prêts à relever le défi ?





travel

Berita Olahraga

Lowongan Kerja

Berita Terkini

Berita Terbaru

Berita Teknologi

Seputar Teknologi

Berita Politik

Resep Masakan

Pendidikan

Comments

No comments yet. Why don’t you start the discussion?

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *