Améliorer l’isolation de son logement : conseils et aides

Face à l’urgence climatique, de plus en plus de personnes s’engagent et cherchent des solutions à mettre en œuvre au quotidien. Mais concrètement, qu’est-il possible de faire dans sa propre maison ? Renforcer l’isolation de votre logement fait partie des actions les plus efficaces pour réduire votre consommation d’énergie.

Cela vous permettra non seulement de participer activement à la lutte contre le dérèglement climatique, mais aussi de faire des économies sur vos factures. En effet, nous savons aussi que le prix de l’énergie peut fluctuer en raison de différentes crises (énergie, politique…) et que cela peut avoir d’importantes conséquences sur les factures. Une raison de plus pour agir !

Bien isoler son logement : pourquoi est-ce essentiel ?

Selon les données de l’ADEME, plus de la moitié des logements français présentent une mauvaise performance énergétique, classée entre D et E. Cela s’explique en grande partie par l’ancienneté du parc immobilier : deux tiers des habitations datent d’avant 1974, époque à laquelle les normes thermiques étaient peu exigeantes.

Or, dans un logement mal isolé, le chauffage représente la majorité des dépenses énergétiques. Une mauvaise isolation signifie donc une consommation d’électricité excessive, des factures alourdies et un manque de confort au quotidien, aussi bien pour vous que pour vos hôtes lorsque vous échangez votre maison.

Où se perd la chaleur dans un logement mal isolé ?
Toujours selon l’ADEME, la déperdition thermique des logements se répartit ainsi :

• Toiture : jusqu’à 30 %
• Fuites d’air et ventilation : 20 à 25 %
• Murs : environ 25 %
• Fenêtres : entre 10 et 15 %
• Planchers bas : 7 à 10 %
• Ponts thermiques : jusqu’à 10 %

Améliorer l’isolation de votre habitation, pièce par pièce, est donc l’une des clés pour limiter les besoins en chauffage et en climatisation. Cela revient à créer une enveloppe thermique performante, capable de conserver la chaleur en hiver et de maintenir la fraîcheur en été.

1. Réaliser un audit énergétique professionnel

Avant toute chose, il est important de savoir où en est votre logement côté isolation. Il peut être intéressant de faire réaliser un audit énergétique par un professionnel afin d’établir un état des lieux précis de vos performances actuelles.

Ce diagnostic permet de révéler les faiblesses et les pertes d’énergie inutiles. Il vous orientera également vers les travaux à mener en priorité. Vous pouvez trouver un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) sur l’annuaire de France-Renov.

2. Renforcer l’isolation sans faire de gros travaux

Lorsqu’on parle d’isolation d’une maison, on pense la plupart du temps aux méthodes classiques, comme l’installation d’un isolant dans les murs et le grenier. Mais il n’est pas toujours nécessaire de tout casser ou de tout refaire pour mieux isoler !

Certaines astuces permettent d’améliorer assez facilement le confort thermique, par exemple :

• Installer des rideaux isolants thermiques aux fenêtres pour empêcher la chaleur de s’échapper ;
• Utiliser des coupe-bise sur les portes et les fenêtres pour améliorer l’efficacité énergétique ;
• Calfeutrer les fissures pour limiter les courants d’air ;
• Poser des bas de porte ou des tapis épais pour limiter les déperditions thermiques ;
• Supprimer tous les ponts thermiques. Il s’agit de zones de faiblesse où le froid s’infiltre facilement (jonctions toit-murs, encadrements de fenêtres, planchers, balcons…). La vapeur d’eau a tendance à se condenser sur ces points plus froids, ce qui peut aussi engendrer la formation de traces noires et de moisissures.

3. Isoler les combles et le toit

Place maintenant aux rénovations majeures. Saviez-vous que le toit est le premier coupable en matière de pertes thermiques ? Veiller à la bonne isolation du toit et des combles, qu’ils soient aménagés ou non, est donc essentiel. Plusieurs types de matériaux peuvent être utilisés : laine de verre, laine de roche, isolants biosourcés… L’indice de performance à surveiller est la résistance thermique (R) : plus il est élevé, meilleure sera l’isolation de votre maison.

4. Améliorer l’isolation des murs

Jusqu’à 25 % de la chaleur s’échappe par les murs : c’est également une zone à surveiller de près. Plusieurs solutions existent pour renforcer l’isolation de vos murs :

• Par l’intérieur : vous pouvez opter pour un doublage isolant avec plaques de plâtre ou pour un procédé d’isolation par injection sous forme de billes ou de mousse.
• Par l’extérieur : ici, tournez-vous vers des bardages et des systèmes d’isolation thermique extérieure (ITE) pour ajouter une couche protectrice à votre logement et supprimer efficacement les ponts thermiques.

5. Remplacer ou renforcer les fenêtres

Les fenêtres sont souvent des zones négligées. Pourtant, elles représentent une source importante de déperditions. Si vous avez besoin de remplacer vos fenêtres, vous pouvez opter pour :

• Du double vitrage, voire du triple : devenu un standard pour conserver la chaleur.
• Des fenêtres en PVC : elles sont reconnues pour leur performance thermique. De plus, elles sont avantageuses car elles nécessitent peu d’entretien et sont faciles à nettoyer.
• Des volets isolants : ce sont de très bons alliés pour vos performances thermiques. Roulants ou battants avec mousse ou bois, les volets isolants constituent une barrière supplémentaire contre le froid extérieur.

6. Isoler les planchers et les sous-sols

Enfin, ne négligez pas vos pieds pour un confort thermique optimal ! Les planchers, surtout ceux en contact avec le sol ou des espaces non chauffés, comme les caves et garages, sont aussi de grandes sources de perte de chaleur. Pour y remédier, vous pouvez :

• Utiliser des panneaux rigides ou de la mousse projetée pour isoler les planchers bas ;
• Isoler les murs des sous-sols pour limiter l’humidité et améliorer le confort global.

Quelles sont les aides financières disponibles en 2025 ?

Vous l’aurez compris, une bonne isolation des murs, du toit, des fenêtres, des portes et des sols vous permettra de garder votre maison au chaud en hiver et au frais en été. Et pour vous aider à entreprendre ces travaux et faire baisser votre consommation d’énergie, l’État propose certaines aides financières.

MaPrimeRénov’

Dispositif phare de l’État, MaPrimeRénov’ aide à financer les travaux de rénovation énergétique (isolation, chauffage, ventilation…) et les audits énergétiques d’un logement. Elle s’adresse à tous les propriétaires, sous conditions de ressources, pour des logements :

• Occupés en résidence principale ;
• De plus de 15 ans ;
• N’ayant pas bénéficié récemment d’un prêt aidé (PTZ, PAS…).

Le montant pris en charge varie selon les revenus et l’ampleur des travaux, dans la limite d’un plafond de dépenses éligibles de 70 000€ pour les plus gros travaux (associés à un gain de 4 classes ou plus sur le DPE). Les rénovations globales peuvent d’ailleurs bénéficier d’un bonus « sortie de passoire thermique ».

Cette aide est cumulable avec les certificats d’économie d’énergie (CEE), ainsi que les aides locales (régions, départements, communes). Par ailleurs, le reste à charge peut être financé par un éco-prêt à taux zéro.

Le calculateur de MaPrimeRénov’

Vous vous demandez si vous êtes éligible à ce programme de financement ? Et si oui, à quelle hauteur ?

Pour vous aider à y voir plus clair, et faciliter les démarches, l’État propose un simulateur Mes aides Réno qui permet de calculer les aides financières auxquelles vous pourriez prétendre.

L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ)

L’éco-PTZ est un prêt sans frais ni intérêts qui peut financer le reste à charge des travaux subventionnés par MaPrimeRénov’. Le montant de ce prêt peut aller jusqu’à 30 000 €, voire 50 000 € si les travaux permettent d’atteindre un niveau de « performance énergétique globale ».

L’éco-prêt à taux zéro est accessible aux propriétaires occupants ou bailleurs pour :

• Une action de rénovation énergétique ;
• L’atteinte d’un niveau de « performance énergétique globale » minimal de l’habitation ;
• La réalisation de travaux de rénovation énergétique ayant pu bénéficier des aides subventionnées de l’Anah.

Les aides locales à l’énergie

En complément des aides nationales, des subventions locales peuvent être proposées par votre région ou votre commune. Pour les identifier, consultez le site de l’ANIL (Agence nationale pour l’information sur le logement) ou rapprochez-vous de votre espace conseil France Rénov’.

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Sources :
(1) : Chiffres clés du climat 2023 – Ministère de la Transition Énergétique.